La science est catégorique, un pratiquant sur deux se blesse durant ses séances de sports de combat.
Des heures d’entrainements, d’efforts et de sacrifices réduits à néant par une blessure. Je suppose que comme des millions de sportifs vous avez déjà vécu cela.
La nature de ces blessures varie d’un individu à l’autre. Elles sont souvent le faites d’un manque de préparation physique. Elles sont le fruit de faiblesses musculaire, articulaire, voir d’un manque de mobilité.
La majorité des entrainements sont focalisées sur le cardio et la technique. Ils délaissent complètement les autres aspects. Ces derniers sont pourtant essentiels à la résistance et la récupération.
En effet, les sports combats sollicitent grandement les muscles, et les articulations. Un déséquilibre se crée entre tes capacités et les contraintes auxquelles est soumis votre corps. C’est à ce moment-là que les blessures peuvent survenir.
Premièrement mesurons les risques auxquels vous vous exposez. Ensuite, déterminons ensemble différents axes à travailler afin de ne pas vous blesser.
Notre objectif est d’atteindre ensemble la résistance des champions.
En effet, leurs capacités découlent d’une méthode simple, pour peu que je vous explique comment l’utiliser. Relevons le défi.
Le budo
En tant que pratiquant du budo, vous avez déjà surement constaté à quel point votre corps a déjà été soumis à de rudes épreuves.
Vous vous entrainez surement deux voire trois fois par semaine. À force de les porter au quotidien vos gants sentent la transpiration. Vous êtes fier de votre progression. Vous vous investissez durement dans la pratique du budo.
Notre sport est dur. Notre sport est violent. Il regorge de torsion, de chute, de coups. Avec la pratique on apprend à maitriser tout ça, mais avant de courir il faut déjà savoir marcher.
Vous avez surement tendance à ne pas assez ouvrir le pied sur vos mawashi geri. Vous avez surement tendance à vouloir forcer avec le dos lors de tes ippons.
Bref votre geste reste à parfaire et votre technique aussi. Il est important de vous perfectionner. Vous y tenez.
La phase d’apprentissage nécessite de se protéger car des blessures pourraient survenir.
les blessures
Tendinites, entorses, claquages. Voici les 3 blessures les plus communes.
Chacune d’entre elles peut vous couter très cher. Elles peuvent vous valoir des mois d’arrêt complet, voir pire la fin de votre carrière de budoka. Elles peuvent réduire à néant l’ensemble de vos efforts. Des heures et des heures d’entrainements balayés en 2 minutes.
Ces familles de blessure sont souvent le faites d’un manque de mobilité. Ce manque de mobilité est souvent lié à notre mode de vie. Une vie sédentaire.
Durant notre enfance nous développons nos capacités motrices. Notre système nerveux s’adapte. En grandissant nous sommes soumis aux contraintes de la vie moderne. Rester assis derrière un bureau, devant un ordinateur, ou encore devant la télé. Pour bon nombre d’entre nous ce style de vie perdure à l’âge adulte.
Nous perdons ainsi notre capacité à nous mouvoir efficacement. Notre système nerveux devient lui aussi sédentaire. Nos tendons, nos ligaments, et nos muscles s’adaptent et perdent leurs facultés.
En perdant les acquis de notre enfance nous augmentons les risques de blessures. Ce mode de vie nous fait perdre notre résistance musculaire et notre mobilité.
La plupart des gens ne pratiquent qu’un seul sport, les sports de combat dans notre cas. Le reste du temps nous retournons à notre sédentarité. Nous effectuons nos entrainements avec un corps et un système nerveux qui ne s’est pas réadapté.
Hors les sports de combat nécessite une grande mobilité, et requiert des efforts intense.
Nos tendons sont sollicités trop vite, trop longtemps et sans réelle adaptation au préalable. Cela conduit aux tendinites.
Nos ligaments sont trop étirés comparés à nos capacités et nos sollicitations du quotidien. Cela conduit aux entorses.
Nos muscles sont soumis à un effort intense et plus que de raison. Cela conduit aux claquages.
Voici le visage de l’ennemi que nous devons combattre. Voici notre vrai combat.
Mais comment vaincre ce mal ?
La musculation
La musculation peut être un allier de taille dans votre quête de résistance.
En effet elle permet le renforcement musculaire. Elle assure à ses pratiquants un gain de force qui peut s’avérer utile au budo et aux sports de combat.
La musculation classique s’appuie sur des exercices assistés de poids, tel que des haltères des machines, etc… Elle nécessite bien souvent l’adhésion à une salle de sport. L’équipement peut couter très cher et requiert beaucoup de place disponible.
La pratique de la musculation peut être réalisée conjointement à la pratique du budo. La musculation nécessite des temps de repos. Ces temps de repos sont nécessaires à la récupération musculaire. Quant à l’effort fourni durant les sports de combat il est beaucoup plus cardio. Il est donc préférable de pratiquer la musculation en premier suivi de votre sport de combat. Cela permet aux muscles de travailler avec un maximum de repos.
Vous obtiendrez rapidement des résultats moyennant trois à quatre séances par semaine. Soyez régulier et consistant dans le temps et vous récolterez facilement le fruit de vos efforts.
Cependant il y a muscu et muscu… bien que pouvant être un allier dans votre quête, la musculation classique a ses défauts. Ces derniers peuvent se montrer contreproductifs et vous éloigner de votre but initial.
En effet, la muscu cherche à isoler le travail de chaque muscle à l’aide de charges externes. Elle n’incite pas à un travail polyarticulaire et polymusculaire. S’en suit un probable déséquilibre entre vos muscles et vos tendons. Il n’est pas rare de voir des pratiquants de musculation avoir des tendinites avec le temps.
L’utilisation de charges externes peut introduire un manque d’amplitude durant vos mouvements. Hors l’amplitude est primordiale. Son manque peut mener à un travail non uniforme de vos fibres musculaire et donc à des faiblesses.
Il faut également noter que la muscu n’incite ni à la mobilité ni à la flexibilité. Ce sont des caractéristiques nécessaires au combattant. En effet son objectif principal est l’hypertrophie. Il s’agit là d’un objectif purement esthétique. Avoir de gros pecs ou de gros mollets ne vous aidera pas vraiment durant un combat. N’oubliez pas que nous recherchons avant tout un gain fonctionnel.
Cette solution semblait pourtant prometteuse malheureusement nous devons trouver une alternative.
Nous devons nous tourner vers d’autres spécialistes qui pourront peut-être nous aider à trouver une solution. Ne laissons pas la blessure reprendre le dessus.
Bienvenue dans le monde des gymnastes
En matière de puissance, de résistance et de mobilité la suprématie des gymnastes est indiscutable. Il suffit simplement de jeter un oeil à leurs réalisations pour s’en convaincre.
Ce sport nécessite l’enchainement de plusieurs figures avec des contraintes maximales.
Ou encore des figures à la barre.
Leur physique est le reflet de leurs pratiques. Chaque gymnaste vise à développer la masse musculaire dont il a besoin. Chaque kilo compte. Un kilo superflu est une contrainte supplémentaire. Le muscle développé par la gymnastique est du muscle utile. Contrairement à la musculation ou le gain est majoritairement esthétique. Souvenez-vous…
La gymnastique nécessite également coordination et adaptation neuromusculaire.
Sans une excellente mobilité ,il leur serait impossible d’effectuer tout un tas de figures. Notamment la mobilité au niveau des hanches, des cuisses, et des épaules.
La plupart de leurs exercices, notamment aux anneaux ou à la barre, nécessitent de la force et de la stabilité. Soulever et stabiliser son propre poids est la base de ce sport.
Cette discipline nous offre ainsi une approche globale. Sa valeur d’ensemble est supérieure à la somme de ses parties.
Cette approche semble cocher toutes nos cases. La gymnastique donne exactement les gains que nous recherchons en tant que combattant.
Mais comment atteindre des résultats similaires sans devenir soi-même gymnaste ? Est-il même concevable d’attaquer la gymnastique à trente ou quarante ans voir au-delà ?
la callisthenie et le street workout
Je vous rassure, pas besoin de devenir gymnaste pour obtenir les résultats désirés.
Votre solution se nomme la callisthénie ou encore, le street workout.
Il s’agit là d’une pratique très similaire à la gymnastique. Vous pouvez la réaliser seul ou à plusieurs. Chez vous, ou dans un parc, le tout avec un minimum d’équipements.
Une barre de traction suffit à sa pratique. Vous pouvez également acquérir une paire d’anneaux de gymnastique pour quelques euros. Voici le lien des anneaux de gymnastique en bois que j’utilise personnellement
Moyennant 3 entrainements minimums par semaine vous obtiendrez rapidement des résultats. Des résultats bien au-delà de vos espérances.
La gymnastique et la callisthénie sont basées sur des mouvements polyarticulaires. Avec elle votre corps va se développer dans son ensemble. Fini l’isolation. Vos articulations vont apprendre à travailler de concert. Le gain pour vos tendons et vos ligaments sera incommensurable.
Au même titre que la gymnastique la callisthénie ou le street workout vise à la réalisation de figures au poids du corps. Sa pratique englobe donc des exercices de renforcement. Ils vous protégeront durant la pratique du budo. Des exercices de mobilité qui augmenteront également votre amplitude de mouvements. Cela vous rendra plus stable. Sans tous ces éléments pas de figure possibles.
Vos muscles à termes vont devenir plus fort et plus puissant. L’utilisation d’anneaux et la suspension quotidienne augmentera considérablement votre grip. La force de vos bras augmentera ainsi que la résistance de vos poignets. C’est idéal pour les clés de self défense enseignées au Yoseikan Budo.
La réalisation de pistol squats rendra vos genoux résistants comme du titane.
Quoi de mieux quand on sait que la rupture des ligaments croisés est une des principales blessures durant un combat.
Il n’y a pas d’âge pour commencer ce sport. Même si vous n’avez plus vingt ans, pour peu que vous suiviez les bonnes recommandations, votre corps va s’adapter. Vous allez être acteur de votre progression. Vous allez vous sentir mieux dans votre corps, plus résistant, plus stable et donc plus confiant.
Vous voilà enfin armé pour combattre les blessures.
Conclusion
La voie du budo est longue et périlleuse. Il n’est pas rare d’avoir des accidents en chemin. Pour autant, en empruntant l’autoroute de la callisthénie, votre voyage sera plus serein.
Jusqu’ici, votre technique se mesure à votre pratique, à moins qu’une vindicte au travers d’une blessure ne vous éradique et vous censure. Mais au final vous avez choisi. Vous endurez la gymnastique, cette aventure qui vous perdure et qui repousse la brulure fatidique de la cassure.
La morale de cette histoire, est que le budo est semé d’embuches et de blessures, se muscler est un bon moyen de les éviter. Félicitations vous êtes maintenant sur la bonne voie.
Cependant la musculation n’est qu’une réponse à un problème bien plus large. Celui de la mobilité et de l’adaptation.
La callisthénie et le street workout sont d’excellents compléments à la pratique des sports de combat. Elle vous apportera une préparation physique adéquate. Une préparation physique qui est le secret bien gardé de nos grands champions. Georges Saint Pierre, lui qui pratique la gymnastique, en est la preuve vivante.
Cependant… La musculation traditionnelle accompagnée d’un programme de mobilité pourrait s’en rapprocher. On lui reproche ici sa nature. On lui reproche le fait que ces ajouts ne soient pas la résultante d’un unique tout dont la nature en dépendrait. On lui reproche de ne pas faire qu’un avec toutes ces facettes.
La callisthénie peut se pratiquer peu importe votre niveau. La callisthénie amène une approche globale.x
L’objectif de France Budo est de vous guider et de vous aider à progresser. Nous allons vous présenter des exercices et des programmes adaptés, peu importe votre niveau et tes capacités. Mais en attendant et sans plus attendre, foncez !
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